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1.3 Etat des lieux sur la modélisation du transfert des pesticides dans
                                                                                  l’environnement

               La dégradation
                  La dégradation est décrite de manière identique pour l’ensemble des modèles.
               Elle se fonde sur une cinétique d’ordre 1 associée à la demi-vie de la matière active
               (cf. annexe D paragraphe D.4.1). L’effet des facteurs environnementaux tels que
               la teneur en eau ou la température sont pris en compte de manière relativement
               similaire entre les modèles : sur la base de lois empiriques pour la teneur en eau
               et la loi d’Arrhénius pour la température.
                  Cette approche de la dégradation est simple. Elle est cependant limitée pour inté-
               grer la dynamique des populations de microorganismes. D’autres formalismes plus
               raffinés existent comme le modèle de Gompertz ou de type cinétique de Mono (cf.
               annexe D paragraphe D.2 et D.3). Ces derniers nécéssitent cependant un nombre
               de paramètres plus important, plus difficiles à renseigner.
                  Les autres processus tels que l’absorption racinaire n’est pas pris en compte dans
               SIMULAT. De la même manière la volatilisation n’est pas intégrée par MACRO
               et WAVE. Bien que ces processus ne soient pas présents dans tous les modèles, ils
               peuvent être intégrés de manière indirecte à partir de la valeur de la demi-vie de
               la molécule. En effet, la demi-vie est souvent définie à partir de la mesure de la
               dissipation à la parcelle de façon à mieux intégrer les conditions du milieux.



               Bilan intermédiaire
                  La comparaison des modèles à base Richard permet de mettre en évidence des
               modèles généralistes comme WAVE [Vanclooster et al., 2000],
                  SIMULAT [Aden & Diekkrüger, 2000], LEACHP [Dust et al., 2000], AGRIFLUX
               [Larocque et al., 1998] et des modèles plus spécialisés comme
                  PEARL [Leistra et al., 2001] pour la volatilisation, MACRO [Jarvis et al., 2000]
               et
                  HYDRUS-1D [van Genuchten et al., 2012] pour le transfert dans la macroporo-
               sité et RZWQM [Wauchope et al., 2004] pour les techniques d’application et les
               processus de rétention (la formation de résidus liés). En dépit de ces spécificités,
               les modèles partagent des formalismes très proches pour simuler la rétention et la
               dégradation des matières actives.


               1.3.1.2 Les modèles de type capacitif

                  Les modèles capacitifs reposent sur un formalisme qui consiste à décrire le sol
               comme une succession de réservoirs. Suite à un apport d’eau par précipitation
               ou irrigation, le réservoir superieur se remplit jusqu’à atteindre son seuil maxi-
               mal (généralement la capacité au champ), puis un drainage est généré vers la
               couche inférieure. Chaque réservoir est caractérisé par une série de paramètres
               tels que : l’humidité à la capacité au champ, l’humidité au point de flétrissement,





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