Page 39 - Modelisation du devenir des pesticides...
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1.3 Etat des lieux sur la modélisation du transfert des pesticides dans
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               l’humidité résiduelle, la densité apparente [Carsel et al., 1985, Nicholls et al., 2000,
               Klein et al., 1997].
                  Cette formulation a été très largement utilisée dans les premiers modèles de
               transfert développés dans les années 1980 : comme PRZM ou
                  LEACHM [Carsel et al., 1985, Hutson & Wagenet, 1989]. Elle a l’avantage d’être
               facile à mettre en oeuvre et nécessite moins de paramètres par rapport aux modèles
               à base physique.
                  De même, les modèles capacitifs se distinguent sur la base du transfert hydrique.
               En effet, seulement deux d’entre eux prennent en considération le transfert de
               surface, GLEAMS [Rekolainen et al., 2000]et PRZM2 [Trevisan et al., 2000a]. Par
               ailleurs, seuls deux modèles PLM [Nicholls et al., 2000] et CRACK_NP
                  [Armstrong et al., 2000] prennent en compte le transfert préférentiel.
                  Pour la majorité des modèles capacitifs, le transfert des solutés se fait dans la mi-
               croporosité selon un formalisme assimilable dans certaines conditions à l’équation
               de convection dispersion [Van Der Ploeg et al., 1995].
                  Par ailleurs, les formalismes d’adsorption en équilibre sont moins rafinés que dans
               les modèles de type Richards. En effet, l’adsorption linéaire est le seul formalisme
               pour 50% des modèles présents dans les tableaux (1.5 et 1.6).
                  L’adsorption en non équilibre est également nettement moins représentée, seul
               le modèle PELMO [Klein et al., 1997] intègre ce formalisme.
                  De même, la dégradation est simulée de manière identique entre les différents
               modèles capacitifs.
                  Enfin, seuls deux modèles prennent en compte la volatilisation PRZM2
                  [Trevisan et al., 2000b] et PELMO [Klein et al., 1997, Klein et al., 2000].
                  Bien que les modèles capacitifs soient plus faciles à renseigner que les autres, ils
               sont souvent limités dans leurs simulations par la présence d’écoulements préféren-
               tiels. Certains d’entre eux comme PRZM et PELMO sont encore utilisés dans le
               cadre de FOCUS, car ils ont fait l’objet de nombreuses évaluations qui ont permis
               de constituer un jeu de paramètres robuste.



               1.3.1.3 Les modèles agronomiques
                  L’intérêt des modèles agronomiques réside dans leur représentation détaillée de
               la plante et des pratiques agricoles. Dans le cadre de la simulation de pesticides, de
               tels modèles permettraient d’intégrer de manière approfondie l’impact de pratiques
               agricoles telles que le labour, le couvert du sol ou les techniques de traitement.
               Les modèles de transfert présentés dans la partie précédente sont pour l’essentiel
               focalisés sur le transfert dans le sol. La plante est seulement simulée à partir de
               formalismes très simplifiés.
                  Les modèles agronomiques retrouvés dans la littératures sont présentés tableau
               1.7. Parmi les différents modèles, la dissipation est intégrées dans leur structure





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