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Chapitre 2 Développement et intégration du module de transfert de pesticides
               PeStics dans le modèle agronomique STICS
               croissance en biomasse et la transpiration. Le rapport entre transpiration réelle et
               maximale représente l’indice de stress stomatique.
                  L’absorption d’eau par la plante est répartie dans la zone racinaire en fonction
               du profil racinaire efficace.


               2.2.6.3 Transfert de l’eau
                  Pour représenter le transfert de l’eau dans le modèle STICS, le sol est divisé
               en deux compartiments : la microporosité et la macroporosité (figure 2.2.2). Le
               transfert de l’eau dans la microporosité du sol est calculé par couche élémentaire
               en utilisant une analogie de type réservoir.
                  Le sol est ainsi assimilé à une succession de réservoirs matérialisés ici par les
               couches élémentaires. Suite à un apport d’eau par précipitation ou irrigation, la
               couche élémentaire supérieure se remplit jusqu’à atteindre la capacité au champ,
               puis un drainage est généré vers la couche élémentaire inférieure. Les caractéris-
               tiques des couches élémentaires, humidité à la capacité au champ, humidité au
               point de flétrissement et densité apparente, ainsi que les teneurs en eau initiales,
               sont déduites de celles de l’horizon du sol auquel elles appartiennent.
                  L’eau excédentaire par rapport à la capacité au champ dans chaque couche
               élémentaire est ainsi affectée au drainage. Par ailleurs, le sol peut se dessécher
               jusqu’à l’humidité résiduelle, de la surface à la profondeur maximale atteinte par
               l’évaporation.
                  Le compartiment macroporosité est quant à lui discrétisé par horizon et non par
               couche élémentaire. Au niveau de chaque discontinuité pédologique est défini un
               paramètre assimilable à une infiltrabilité journalière (figure 2.2.2).
                  Entre deux discontinuités, la circulation « descendante » se fait par « déborde-
               ment » d’une couche vers la suivante comme pour la microporosité. Au niveau de
               cette discontinuité, la quantité d’eau infiltrée issue de la microporosité est limi-
               tée par son paramètre d’infiltration, alimentant ainsi la macroporosité et génèrant
               une circulation « ascendante ». Des remontées capillaires depuis le sous-sol peuvent
               également se produire en fonction de l’état hydrique de la base du sol et participer
               ainsi au transfert ascendant (figure 2.2.2).
                  Le fonctionnement du modèle STICS permet à l’utilisateur d’activer ou non les
               différents compartiments du sol, en particulier la macroporosité et les fentes. Le
               compartiment macroporosité du modèle étant simplement dédié au mouvement de
               l’eau sans les solutés, nous avons choisi la configuration de transfert hydrique la
               plus simple basée uniquement sur la microporosité et la circulation par déborde-
               ment entre les couches élémentaires.
                  Dans le cas des modèles capacitifs, lors du transfert hydrique, le temps n’est pris
               en compte que de façon implicite, le déplacement de l’eau étant décrit en fonction
               des différents apports à la surface du sol, de l’évaporation et du prélèvement par





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