Page 57 - Modelisation du devenir des pesticides...
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2.2 Fonctionnement général du modèle
Evaporation réelle
L’évaporation réelle est basée sur les concepts développés par[Ritchie, 1972] et
dont le calcul est décrit en détail dans [Brisson & Perrier, 1991]. Après une pluie,
l’évaporation réelle du sol se fait en deux phases. Elle est potentielle jusqu’à ce
que le cumul d’évaporation journalière atteigne un seuil dépendant de la texture et
de la structure du sol. Lorsque le seuil est dépassé, l’évaporation réelle est limitée
selon le climat et le type de sol.
Répartition de l’évaporation dans le sol
Le calcul de la distribution de l’évaporation du sol journalière dans le profil
est similaire au formalisme utilisé dans le modèle LIXIM [Mary et al., 1999], qui
s’effectue par couche élémentaire de sol. Le calcul de la répartition dans le profil
est basé sur une décroissance exponentielle de la contribution de chaque couche
élémentaire de sol, depuis la surface jusqu’à une profondeur maximale, en dessous
de laquelle il n’y a aucune évaporation.
2.2.6.2 La plante
La demande de la plante
Les besoins en eau de la plante, au même titre que l’évaporation du sol, sont cal-
culés par une approche de type coefficient cultural (K×ETP) [Brisson et al., 1992]
en deux temps. L’évaporation potentielle de la culture est tout d’abord calculée
en supposant que l’ensemble des surfaces sol et plante n’est pas limité en eau.
Cette évaporation est une fonction linéaire du taux de couverture qui fait inter-
venir le coefficient cultural maximal. La transpiration maximale, qui dépend de
l’énergie disponible au niveau du couvert, est ensuite estimée par la différence
entre l’évaporation potentielle de la culture et celle du sol. Elle dépend également
des conditions atmosphériques au sein du couvert, une sécheresse du sol sous la
végétation entraînant une augmentation de la demande de la plante .
La transpiration réelle
La transpiration réelle de la plante est supposée égale à l’absorption racinaire,
qui est calculée globalement puis distribuée par couche de profil du sol selon la
densité racinaire. Le rapport entre cette transpiration réelle et la transpiration
maximale est fonction de la teneur en eau disponible dans la zone racinaire entre
le point de flétrissement et la capacité au champ. Le seuil de teneur en eau séparant
la transpiration maximale de la transpiration réelle dépend à la fois de la densité
racinaire, du fonctionnement stomatique de la plante et de la demande climatique
[Brisson, 1999]. Les indices de stress hydrique jouent sur la croissance foliaire, la
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