Page 181 - Modelisation du devenir des pesticides...
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5.5 La famille des phénylurées : l’isoproturon et le chlortoluron
est peu visible. Bien que le transfert de l’isoproturon suive le transfert hydrique, il
est également conditionné par les apports en hiver. De janvier à mars la lame d’eau
diminue alors que les pertes en isoproturon restent stables. La réduction du flux
infiltré est compensée par l’arrivée de matières actives liée au apports hivernaux.
Cette tendance est confirmée par la figure 5.5.5 A qui montre l’évolution de la
concentration en fonction du transfert hydrique et des apports. De janvier à mai
l’évolution de la concentration suit les applications et non la lame d’eau infiltrée.
La figure 5.5.5 B vient également attester l’influence du transfert hydrique sur les
pertes en chlortoluron.
De façon analogue à la chronique pluriannuelle 1990-2012, la différence observée
sur les cycles moyens annuels entre le maïs et le blé est associée au bilan hydrique
de la culture.
Les évolutions des transferts d’eau et de pesticides au cours d’un cycle moyen
annuel a permis de s’affranchir des variabilités inter-annuelles et ainsi de mettre
en évidence les facteurs dominants impliqués dans les pertes en pesticides par
lixiviation.
Contrairement aux chroniques présentées en figure 5.5.2, l’évolution moyenne du
flux de chlortoluron semble majoritairement influencée par la transfert hydrique.
En effet, les variations des pertes en chlortoluron et de la lame d’eau infiltrée sont
synchrones.
De la même manière, le comportement moyen de l’isoproturon diffère par rapport
à la chronique sur 23 ans. En effet, le transport dissous, essentiellement contrôlé
par le transfert hydrique sur l’ensemble de la période est davantage sensible au
calendrier des apports lorsqu’on s’intéresse à une échelle de temps plus fine.
5.5.5 Evolution de l’isoproturon et du chlortoluron dans les
différentes phases du sol
L’objectif de cette partie est d’étudier l’évolution du stock dans les différents
compartiments du sol son influence sur les pertes par lixiviation. Une première
analyse de la répartition des fractions transformée, lixiviée et restante a mis en
évidence la dominance du processus de transformation dans le devenir du pesticide
simulé par le modèle.
Nous allons ici nous intéresser à l’évolution du stock non transformé dans le sol
et de son impact sur le transfert vers le reste de l’hydrosystème.
Un premier bilan réalisé en fin de simulation est résumé tableau 5.8. Il permet
de connaître la composition du stock présent dans le sol et la répartition de la
matière active entre les différentes phases.
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