Page 178 - Modelisation du devenir des pesticides...
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Chapitre 5 Modélisation du devenir des pesticides dans les sols sur le long
terme : les résultats
plus faible.
5.5.4 L’évolution et le transfert des pesticides à l’échelle du
cycle annuel
Les chroniques des concentrations ont permis de décrire l’évolution du transfert
tout au long de la période simulée. Nous nous intéressons ici aux principaux pro-
cessus qui contrôlent les pertes par lixiviation à l’échelle d’un cycle annuel moyen.
Les résultats présentés par la suite correspondent à des moyennes mensuelles sur
la période 1990-2012, afin de nous affranchir de la variabilité inter-annuelle.
L’évolution mensuelle moyenne des quantités apportées, lixiviées et dégradées au
cours d’un cycle annuel moyen est présentée dans la figure 5.5.3. Ces résultats
permettent de mettre en lumière les différences dans le calendrier d’application
des deux molécules. L’isoproturon est pour l’essentiel apporté en deux périodes :
— la première en automne (d’octobre à décembre) ;
— la seconde en hiver et au début du printemps (de janvier à fin avril).
Le chlortoluron est appliqué majoritairement en automne (d’octobre à décembre).
La variation mensuelle de la phase dégradée est moins accentuée pour le chlor-
toluron par rapport à l’isoproturon.
La dégradation de l’isoproturon semble être davantage influencée par la dyna-
mique des applications que le chlortoluron.
Ce contraste s’explique par deux facteurs :
— une DT50 plus faible pour l’isoproturon ;
— deux périodes majoritaires d’application pour l’isoproturon contre une seule
pour le chlortoluron.
L’évolution des quantités lixiviées est globalement similaire pour les deux matières
actives. Les pertes majoritaires en période automnale et hivernale diminuent en
été. Une distinction est cependant visible en hiver où les pertes en chlortoluron
diminuent alors que celles de l’ isoproturon restent stables.
L’analyse peut être approfondie à partir des figures 5.5.4 A et B. permet de
déterminer l’influence des apports et du transfert hydrique sur les pertes en pesti-
cide.
Le transfert en chlortoluron est pour l’essentiel contrôlé par le transfert hydrique.
La dynamique des flux lixiviés suit la lame d’eau percolée. L’influence des apports
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