Page 47 - Modelisation du devenir des pesticides...
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1.4 Modélisation à l’échelle du bassin versant
l’aide d’un modèle de transfert simplifié.
Parmi l’ensemble des articles ou thèses sélectionnés, les études supérieures à
10 ans ont retenu notre attention. Sur 5 applications de longue durée répertoriées,
seules trois d’entre elles ont été confrontées aux observations [Boithias et al., 2011,
Lerch et al., 2011].
Malgré l’absence d’observations, des informations peuvent être mises en avant.
En effet, les résultats obtenus par [Dong et al., 2010] indiquent que 97% du DDT
simulé est dégradé au bout de 67 années de simulation, et près de 99,8% de la
fraction non dégradée simulée, reste stockée dans le sol.
Pour les études en présence d’observations, ils nous a semblé intéressant de
comparer les quantités de pesticides exportées simulées et observées à l’exutoire
du bassin versant. Les simulations à long terme effectuées par [Lerch et al., 2011]
nous permettent d’apréhender les quantités exportées à la sortie du bassin versant
tableau 1.10.
Dans le cadre de l’étude de [Vazquez-Amabile et al., 2006], les quantités appli-
quées en atrazine ont été estimées à partir de la dose moyenne utilisée (1,45 Kg/ha).
Les résultats du modèle ont été confrontés aux observations et sont présentées dans
le tableau 1.10. Les quantités exportées à l’exutoire du bassin observées et simulées
sont inférieures à 1% des quantités appliquées, mise à part pour la première année
de simulation. Par ailleurs, ces mêmes auteurs indiquent que les périodes et les
quantités appliquées ont été des facteurs clés lors de la calibration du modèle. Ce
constat souligne l’importance de connaître les calendriers et les doses d’application
pour renseigner les modèles.
Années Observation (%) Simulation avec SWAT(%)
2000 1.15 1.55
2001 0.82 0.44
2002 0.58 0.29
2003 0.77 0.87
moyenne 0.83 0.79
Table 1.10 – Quantité annuelle d’atrazine exportée observée et simulé avec SWAT
(% de la masse totale appliquée)[Vazquez-Amabile et al., 2006]
La démarche proposée par [Lerch et al., 2011] sur un autre bassin versant est
complémentaire. En effet, les auteurs ont utilisé des données d’application et des
chroniques de concentration mesurées à l’exutoire du bassin, pour estimer avec
SWAT les quantités exportées.
Parmi les études long terme supérieures à 10 ans, les résultats obtenus sur le
bassin de la Save par [Boithias et al., 2011] indiquent que dans ce contexte, le
transfert des pesticides peut s’effectuer majoritairement pendant les périodes de
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