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5.5 La famille des phénylurées : l’isoproturon et le chlortoluron


               très minoritaire, inférieure à 0.5%. La quantité de pesticide encore présente en fin
               de simulation est non négligeable et représente de 8 à 12.5 % de l’ensemble des
               apports.
                  L’influence de la culture sur l’évolution du stock global de pesticide semble faible
               et impacte seulement la partie lixiviée pour l’isoproturon. L’effet de la culture sur
               l’évolution des pesticides dans le modèle est pour l’essentiel associée au transfert
               de la matière active dans le sol.
                  La part de pesticide lixiviée étant faible, le contraste entre les deux pesticides est
               essentiellement associé à la dégradation. En effet la partie dégradée du chlortoluron
               est plus faible (87.5%). La différence au niveau de la part transformée peut être
               expliquée par les DT50 de l’isoproturon et du chlortoluron : 25 et 34 jours (cf.
               tableau 4.8 chapitre 4). Par ailleurs, la faible lixiviation du chlortoluron est en
               relation avec une valeur élevée du Koc 196 contre 40 pour l’isoproturon.
                  Bien que le bilan soit relativement proche entre les deux molécules avec une
               dominance de la dégradation, une fraction restante conséquente et des pertes par
               lixiviation faibles, le modèle retranscrit des différences entre les deux molécules.
               Une analyse plus détaillée des résultats du modèle est nécessaire pour identifier les
               processus dominants impliqués dans les transfert des pesticides.



               5.5.2 Evolution des stocks en isoproturon et chlortoluron dans
                       les sols
                  Dans cette partie nous proposons d’étudier la dynamique d’évolution des deux
               herbicides en fonction des traitements réalisés au long de la simulation. Les varia-
               tions annuelles des fractions dégradée, lixiviée et restante dans le sol sont présentées
               figures 5.5.1 A et B.








                  Figure 5.5.1, dans le cas de l’isoproturon, la courbe de la dégradation illustre une
               évolution synchrone entre la fraction dégradée et les applications en pesticide. La
               fraction restante semble atteindre un certain pallier à partir de l’année 2000 malgré
               une fluctuation dans les apports. La présence du stock adsorbé en non équilibre
               semble limiter les effets de la dégradation sur le stock restant de pesticide. Les
               fluctuations des pertes par lixiviation sont associées aux maximums d’infiltration.
               Les transferts sont plus élevés lors des années pluvieuses comme 1995 et 2001.
                  L’évolution du chlortoluron est caractérisée par une variabilité importante des
               applications au cours des 23 ans (de 1e+04 à 4.2e+05 µg/m²). La courbe de la






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