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5.6 La famille des triazines : l’atrazine, la simazine, la DEA


               de données de 1993 à 2008.





                  La chronique des concentrations observées en atrazine (figure 5.6.2A) met en
               évidence un fort contraste des niveaux de concentration entre les périodes 1991-
               1993 et 2008-2012. Les concentrations en fin de période diminuent d’un ordre de
               grandeur environ par rapport au début. Par ailleurs, la variabilité des observations
               est plus accentuée en début que vers la fin de la chronique.
                  La confrontation avec les résultats du modèle souligne une sous-estimation des
               concentrations simulées en atrazine et DEA par rapport aux observations dispo-
               nibles en début de chronique (199, 1992, 1993). En revanche, les niveaux de concen-
               tration simulés en fin de période sont prochent des observations. Paraillement aux
               observations, la variation des concentrations simulées est plus contrastées sur la
               période 1990-2005 que 2006-2012.
                  Les résultats de la simulation varient d’un ordre de grandeur environ entre le
               début et la fin des 23 ans de la même manière que les observations.
                  Les niveaux plus faibles des concentrations simulées en début de période peutvent
               être attribuables en partie au mode d’initilisation du stock en pesticide dans le sol.
               En effet, l’absence de stock initial de pesticides dans le sol tant à limiter les pertes
               par lixiviation en début de simulation.
                  Bien qu’ils ne soient pas synchrones avec les observations, les niveaux maximums
               de concentration simulés sont proches des concentrations les plus élevées observées.
                  De la même manière que pour l’isoproturon, la dynamique des concentrations
               simulées semble associée à l’évolution des écoulements issus du modèle. En effet,
               les pics de concentration sont concordants avec les maximums du flux hydrique
               sur la période 1990-2004. Cette même dynamique est présente pour le reste de la
               période (2005-2012), mais n’est pas visible à l’échelle du graphique.
                  La confrontation entre la chronique des apports et les concentrations simulées
               souligne une diminution de la variabilité des concentrations pour la période 2005-
               2012 après l’arrêt de l’utilisation de l’atrazine sur le bassin.
                  Dans le cas de la DEA, la dynamique d’évolution des concentrations est proche
               de celle de l’atrazine, avec une sous-estimation moins marquée en début de pé-
               riode. De plus l’arrêt de l’application de l’atrazine semble impacter de manière
               significative les concentrations simulées en DEA.
                  Dans le cas de la simazine, les concentrations simulées restent dans le même
               ordre de grandeur que les observations avec une sous estimation notable en début
               de simulation. Les concentrations plus faibles en début de simulation sont impu-
               tables aux modalités de l’initialisation. Comme pour l’atrazine les concentrations
               observées semblent avoir une variabilité plus marquée en début de chronique qui
               diminue vers la fin de la période.





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