Page 197 - Modelisation du devenir des pesticides...
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5.6 La famille des triazines : l’atrazine, la simazine, la DEA
De la même manière que pour l’atrazine, le modèle semble prendre en compte
le changement dans la variabilité des concentrations entre le début et la fin de la
simulation.
La figure 5.6.2 met en avant la similitude dans le comportement des trois molé-
cules :
— l’évolution de la concentration en fonction du bilan hydrique ;
— la sous-estimation des concentrations en début de période ;
— la diminution de la variabilité de la concentration après l’arrêt de l’applica-
tion de la matière active.
Des contrastes sont visibles entre les concentrations simulées pour le blé ou le
maïs pour les trois triazines comme pour les phénylurées. La différence associée
au culture est cependant nettement plus prononcée au pas de temps saisonnier
(mensuel).
Enfin, nous pouvons donc supposer que sur la période, l’évolution de la lixivia-
tion est contrôlée par d’autres facteurs que la dynamique des apports.
5.6.4 L’évolution et le transfert des pesticides à l’échelle du
cycle annuel
Les précédentes parties ont mis en lumière l’évolution de la dissipation des ma-
tières actives et de leur transfert vers le reste de l’hydrosystème sur la période 1990-
2012. Pareillement à la famille des phénylurées, les principaux processus contrôlant
le transfert des pesticides vont être analysés à partir de données moyennes men-
suelles. Cette représentation permet de s’affranchir de la variabilité inter annuelle
et d’avoir une vision globale sur l’ensemble de la période. Il est cependant impor-
tant de noter que le mode de calcul masque l’effet de l’arrêt des applications sur
la dynamique de transfert et de dissipation des matières actives. Les traitements
moyens présentés sont plus faibles que ceux réellement effectués pendant la période
des apports.
La figure 5.6.3 présente l’évolution des apports, de la dégradation et des pertes à
l’échelle d’un cycle annuel pour les deux matières actives et la DEA. La figure 5.6.3
permet de distinguer les modalités d’apport des deux matières actives. L’atrazine
est appliquée sur une seule période homogène centrée sur les mois d’avril et de
mai. La simazine est appliquée au cours d’une période homogène principale centrée
sur les mois de mars et d’avril puis lors d’une seconde période homogène autour
du mois de novembre avec des doses appliquées plus faibles. Contrairement aux
phénylurées les périodes moyennes d’applications sont quasi identiques pour les
deux triazines.
La courbe de l’évolution moyenne de la dégradation semble le processus le plus
contrasté entre les trois molécules.
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