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Chapitre 5 Modélisation du devenir des pesticides dans les sols sur le long
               terme : les résultats
               non équilibre plus rapide que celle de l’atrazine. De la même manière, les pertes
               par lixiviation en DEA semblent suivre la dynamique du transfert hydrique comme
               l’atrazine pendant sa période d’application.
                  La dynamique de dissipation de la simazine diffère de celles de l’atrazine et de
               la DEA. En effet la figure 5.6.1C) met en évidence une variabilité des apports
               plus prononcée tant par la variation des doses appliquées que par le calendrier des
               apports.
                  A ce constat s’ajoute une dégradation plus modérée et un stock de matière
               active restant dans le sol supérieur à la quantité dégradée dès la deuxième année
               d’application. Le stock restant dans le sol atteint son maximum en 1996 puis
               diminue de manière très progressive de 2001 à la fin de la simulation. Malgré
               une différence dans la dynamique d’application, le stock de simazine non dégradé
               évolue de manière identique à celui de l’atrazine. Le comportement semblable des
               deux molécules est atribuable à la paramétrisation de l’adsorption/désorption en
               non-équilibre, qui est identique pour les deux matières actives. Après 2001, la
               dynamique du transfert de la simazine semble être majoritairement attribuée au
               devenir du stock constitué pendant la période des apports.
                  Comme pour les deux molécules précédentes les pertes par lixiviations semblent
               associées au transfert hydrique prépondérant pendant la période d’application de
               la matière active. Par ailleurs les transferts de simazine vers la ZNS sont environ
               deux ordres de grandeur supérieurs à ceux de l’atrazine.
                  L’évolution des différentes composantes des triazines dans les sols met en lumière
               des similitudes entre les trois matières actives :
                  — la distinction de deux périodes majoritaires, pendant et après les apports en
                     pesticide ;
                  — une dynamique des pertes par lixiviation associée au transfert hydrique lors
                     des apports ;
                  — un contrôle des pertes par lixiviations par les stocks restant après l’arrêt des
                     traitements.
               Ainsi les triazines semblent se distinguer des phényl urées par une évolution des
               stock plus contrastée et une dynamique de la lixiviation relativement similaire
               entre les molécules. Par ailleurs l’impact des cultures sur les pertes en pesticide
               semble moins marqué chez les triazines en comparaison aux phénylurées.



               5.6.3 Evolution des concentrations en atrazine, simazine et
                       DEA sur l’ensemble de la chronique

                  L’objectif de cette partie est de vérifier la cohérence de la dynamique des concen-
               trations simulées avec les observations disponibles sur le bassin. De la même façon
               que pour les phénylurées le jeu de données est fortement lacunaire de par le manque






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