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5.6 La famille des triazines : l’atrazine, la simazine, la DEA


                  Le transfert des deux pesticides et du métabolite est majoritairement contrôlé
               par le transfert hydrique, cependant la remobilisation du stock dans les sols associée
               aux apports printaniers semble jouer un rôle non négligeable.
                  L’évolution des concentrations au cours du cycle moyen annuel présentée en
               figure 5.6.5 permet de confirmer l’interprétation effectuée à partir des flux lixiviés.
               Les pics de concentration en atrazine et DEA de janvier à mars sont associés à un
               apport par remobilisation d’une partie du stock en atrazine présent dans le sol.
                  Le pic de concentration de la simazine confirme également un afflux de pesticide
               à la base du profil de sol lié aux apports de printemps et associé probablement à
               une remobilisation du stock restant dans le sol. La figure 5.6.5C met également en
               évidence un contraste important dans les concentrations entre le blé et le maïs au
               cours du mois de juin.
                  L’analyse des cycles moyens mensuels a permis de confirmer l’influence du trans-
               fert hydrique sur l’évolution des pertes par lixiviation. Les molécules se distinguent
               dans leur comportement essentiellement en période hivernale et au printemps.
                  En période hivernale, l’atrazine et la DEA semblent influencées par la remobili-
               sation d’un stock présent dans le sol, alors que la simazine paraît plus sensible au
               calendrier des apports. Par ailleurs, la relative similitude de l’évolution du trans-
               fert au cours d’un cycle moyen des trois molécules peut être en partie associée aux
               périodes moyennes de traitements quasi identiques pour les triazines.



               5.6.5 Evolution de l’atrazine, la DEA et la simazine dans les
                       différentes phases du sol
                  L’objectif de cette partie est de définir le lien entre les variations des pertes
               par lixiviation et l’évolution du stock dans le sol en lien avec l’historique des
               applications.
                  Un premier bilan de la répartition du pesticide entre les différentes phases du
               sol (mobile et non mobile) est présenté dans le tableau 5.6.5.





                  Cet état des lieux effectué en fin de simulation souligne le caractère dominant de
               la phase en non équilibre pour les trois molécules. Le contraste entre atrazine, DEA
               et simazine est directement associé à la remobilisation du stock en non-équilibre,
               nettement plus élevé pour la DEA. La phase adsorbée en équilibre est inférieure
               à la fraction liquide pour l’atrazine et la DEA. La phase liquide minoritaire pour
               l’atrazine et la simazine tient une part plus conséquente pour la DEA. Cette dif-
               férence entre les molécules est attribuable aux valeurs contrastées de Koc entre la
               simazine et les deux autres molécules, ainsi que la forte remobilisation en phase
               liquide de la DEA.




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