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Annexe C



                                            La simazine







               C.0.1 La simazine
                  Les informations dans la littérature sur la simazine sont moins fournies que pour
               l’atrazine.
                  Peu d’études en microcosme ou colonne de sol ont été recensées pour la simazine.
               La formation de résidus liés joue un rôle central dans le devenir sur le long terme
               de la simazine. En effet, [Regitano et al., 2006] mettent en évidence l’influence du
               vieillissement de la simazine sur sa biodisponibilité. Ces mêmes auteurs constatent
               que l’augmentation de l’adsorption de la simazine est corrélée à l’effet de vieillisse-
               ment. La part minéralisée évolue de 20 à 60% de la quantité appliquée. La fraction
               de résidus liés oscille entre 15 et 60% et la fraction extraite au méthanol varie de
               5 à 30 % des applications. Les Koc mesurés ont une large gamme de variation
               comprise entre 70 et 365 l/kg en fonction de la nature très contrastée des sols
               étudiés.
                  L’étude réalisée par [Suárez et al., 2007] sur colonne de sol atteste de la présence
               de processus de sorption en non équilibre. Les auteurs à partir de mesures sur
               colonnes de sol combinées à une approche par inversion à l’aide du modèle Hydrus
               1D, estiment une valeur moyenne de constante de cinétique de sorption en non
               équilibre de 3,2 j . Par la même ils évaluent la fraction de sites de sorption associée
                                -1
               à l’adsorption en non équilibre à 38%. Les auteurs reportent également des valeurs
               de Koc allant de 75 à 230 l/kg. La DT50 est quant à elle établie à 53,8 j. Dans
               une étude postérieure, les mêmes auteurs établissent une valeur moyenne de la
               constante de désorption lente à 0, 1488.j −1  soit un ordre de grandeur inférieur à
               la valeur préalablement établie. L’écart entre les deux estimations est fonction du
               caractère remanié ou non de la colonne de sol. Les échantillons de sol en place ont
               des valeurs plus faibles par rapport aux sols remaniés.
                  A l’échelle du lysimètre, [Vink et al., 1997] mesurent lors d’un suivi de 9 mois,
               des pertes par lixiviation de 0,11% des quantités appliquées. Les auteurs établissent





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