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Annexe C La simazine


               des valeurs de DT50 comprises entre 20 et 25 jours associées à un Koc de 171 l/kg.
                  A l’échelle de la parcelle, le bilan des pertes en simazine effectué par [Hall et al., 1991]
               sur 5 années donne des valeurs plus contrastées des quantités exportées de pesti-
               cides (cf. tableau C.1).

                                Type de parcelle      Perte par       Perte par
                                                     lixiviation    ruissellement
                                                       (% des           (% des
                                                    applications)   applications)
                                  avec labour       <0.01 à 1.05     0.01< à 0.62
                                  sans labour        0.54 à 4.30     0.01 à 0.18

               Table C.1 – Pertes en pesticides mesurées à la parcelle sur 5 années en fonction
                             du travail du sol [Hall et al., 1991]


                  Le suivi sur réseau de drainage de [Heppell & Chapman, 2006] révèle la présence
               de phénomènes d’hystérèse à la sortie du collecteur. Les chroniques établies par
               les auteurs révèlent également un synchronisme entre les pics de concentration et
               l’augmentation du débit des drains.
                  Une approche différente réalisée par [Garmouma* & Chevreuil, 1998] permet
               d’appréhender conjointement la dissipation de la simazine et de l’atrazine. Les au-
               teurs indiquent une diminution de l’atrazine variant de 40 à 73 % des applications
               contre 40 à 44% pour la simazine. La simazine semble donc plus persistante.
                  Un état des lieux plus précis effectué à l’aide du modèle Hydrus 2D à l’échelle
               d’une parcelle expérimentale a été établi par [Suárez et al., 2013]. Les informations
               présentées par les auteurs permettent de préciser la répartition de la simazine entre
               les fractions dégradée, lixiviée ou adsorbée :
                  — 95,78% dégradé ;
                  — 4,19% adsorbée ;
                  — 0,03% lixivié.
               Les résultats après calibration fournis par le modèle renseignent sur la partition de
               la fraction non dégradée dans la phase adsorbée. Ainsi sur l’ensemble de la fraction
               adsorbée, 36% sont adsorbées à l’équilibre contre 64% en non-équilibre.
                  Les données concernant le transfert de la simazine à l’échelle du bassin versant
               sont rares, en particulier pour la composante souterraine. Des estimations effec-
               tuées par [Garmouma et al., 1997]sur la base de suivis à l’exutoire d’un sous bassin
               versant de l’orgeval indiquent des quantités exportées de 0,18 à 0,3 % des apports.
                  Par ailleurs, [Freitas et al., 2008] soulèvent la question de la variabilité spatiale
               du transfert de simazine. Ils montrent que seulement 1% d’une surface traitée en
               pesticide peut contribuer à 30% des pertes d’un bassin versant.






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