Page 151 - Modelisation du devenir des pesticides...
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5.2 Le Bilan Hydrique
Les variations de LAI des deux cultures sont cohérentes avec les tendances gé-
néralement observées sur le terrain. Le maïs a un LAI plus élevé que le blé. Les
cycles végétatifs des deux cultures diffèrent par la durée et l’étendue du couvert
végétal. Le cycle du blé, plus long, entraîne la présence d’un couvert de végétation
de décembre à juillet. La surface foliaire est maximale entre avril et juin. Le cycle
cultural du maïs, plus court, débute en avril et se termine en octobre. Les périodes
de sol nu sont plus longues en hiver. La surface foliaire augmente plus rapidement
que le blé et atteint son maximum pendant la période estivale. La forte surface
foliaire pendant l’été a des conséquences sur la transpiration du végétal et plus
largement sur le bilan hydrique.
Le bilan agronomique met en évidence une relative cohésion entre les rende-
ments simulés par le modèle et les données observées. Il semble également mettre
en évidence la sensibilité du modèle à l’initialisation lors des premières années de la
simulation. Par ailleurs, les chroniques de LAI soulignent un développement cohé-
rent des cultures sur l’ensemble de la période considérée. Ces résultats confortent la
stratégie choisie pour l’itinéraire technique des deux cultures. Cette méthodologie
apparaît adaptée pour une première approche de la modélisation agronomique à
long terme sur le bassin de l’Orgeval. Les cycles de croissance différents du couvert
végétal des deux cultures a des conséquences sur le bilan hydrique.
5.2 Le Bilan Hydrique
Le bilan hydrique permet de faire un état des lieux de la répartition des préci-
pitations entre l’évapotranspiration, le ruissellement, l’infiltration ou la rétention
à des échelles spatiales et temporelles données. L’objectif de cette partie est de
réaliser un bilan sur l’ensemble de la simulation, complété par une comparaison
entre les deux cultures, blé et maïs. Les processus dominants sont tout d’abord
identifiés et détaillés au cours du cycle cultural. Les flux d’eau écoulés simulés par
STICS (liés à l’infiltration) sont ensuite comparés à l’échelle du bassin aux mesures
en rivière à l’exutoire.
5.2.1 Le Bilan hydrique simulé sur la période 1990-2012
Le bilan global sur l’ensemble de la simulation est présenté dans le tableau 5.2.
Sur l’ensemble de la période, 75% des précipitations retourne dans l’atmosphère
par évapotranspiration et près de 25% sont drainés à la base du sol. L’écoulement,
composé uniquement de l’infiltration, (car STICS ne simule pas les écoulements
de surface), représente 25% des précipitations. La variation de stock est considérée
comme négligeable (< 0.1%).
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