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5.3 Le transfert de nitrates



               5.3 Le transfert de nitrates

                  Le nitrate constitue l’une des principales pollutions agricoles diffuses. C’est un
               élément soluble et facilement mobilisable dans l’eau du sol. Le modèle STICS
               a la capacité de simuler l’évolution de l’azote dans le sol et sa lixiviation. Bien
               que le nitrate ne soit pas l’objet de cette thèse, son transfert par lixiviation est
               abordé dans cette partie. L’objectif de réaliser un bilan du transfert de nitrate
               sur l’ensemble de la simulation, complété par une comparaison entre les deux
               cultures, blé et maïs. Les processus dominants sont en un premier temps identifiés
               et détaillés au cours du cycle cultural. Les flux lixiviés simulés par STICS sont
               ensuite comparés aux mesures en rivière à différents points du bassin. Enfin, les
               résultats de la simulation sont comparés à une précédente étude réalisée à l’aide
               du modèle en Seine et Marne sur le bassin d’alimentation de captage de la fosse
               de Melun.



               5.3.1 Concentration simulée en nitrate sur la période
                       1990-2012

                  L’évolution des concentrations en nitrate simulées et observées sont détaillées
               figure 5.3.1. Les résultats simulés pour le blé et le maïs correspondent aux concen-
               trations sous-racinaires liées aux pertes par lixiviation. Les observations dispo-
               nibles sont les concentrations en rivière et à la sortie d’une source dans le bas-
               sin du Mélarchez, sous-bassin amont de l’Orgeval. La chronique des observations
               contient des lacunes pour les années 1996, 2001, 2002, 2003 et 2004. L’évolution
               des concentrations en rivière est semblable à celle observée dans nappe. Bien que
               les concentrations observées dans la nappe soient légèrement supérieures à celle
               de la rivière. D’après ce constat, l’alimentation de la rivière est probablement as-
               sociée à la nappe dans cette partie du bassin. Contrairement aux concentrations
               simulées, la variabilité des observations est faible sur l’ensemble de la période 1990-
               2012. Les concentrations sous-racinaires simulées sont nettement plus variables en
               particulier lors d’années faiblement pluvieuses (1996, 2003, 2005, 2009) ou à forte
               pluviométrie (1999, 2000, 2001).





                  La faible variation des concentrations dans la nappe est certainement liée à un
               phénomène de dilution entraînant une diminution de l’amplitude de variation des
               concentrations. Les concentrations observées sont plus proches de celles obtenues
               pour le blé que pour le maïs. Ce constat est cohérent avec l’assolement du bassin
               où le blé représente plus de 50% de la SAU. La sous-estimation des concentrations






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