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1.1 Devenir des pesticides dans l’environnement


               d’une culture [Wolters et al., 2003]. La volatilisation dépend fortement des carac-
               téristiques physico-chimiques de la molécules et des conditions à la surface du sol
               [Yates, 2009].
                  Bien que les pertes par volatilisation de certaines molécules peuvent atteindre
               90% des applications [Bedos et al., 2002], les transferts par volatilisation ne seront
               pas pris en considération dans la suite du manuscrit. En effet les molécules traitées
               au cours de la thèse sont peu sensibles à ce processus. Par conséquent il sera
               considéré néglieable pour les pesticides choisis. Cependant la volatilisation peut
               être intégrée de manière indirecte dans la valeur de DT50 issue de mesures en
               plein champs.


               1.1.3.2 Absorption par la plante
                  Après l’application de pesticide, une fraction peut être absorbée par la plante,
               par le feuillage ou les racines [Cunningham S. D. et al., 1997, Schroll & Kuehn, 2004,
               Juraske et al., 2009]. L’estimation de la quantité prélevée par les plantes est déli-
               cate et nécessite d’utiliser des molécules marquées [Lin et al., 2003, Lin et al., 2008,
               Grundmann et al., 2011]. Les quantités de matières actives ou métabolites préle-
               vées par le système racinaire sont variables. Elle dépendent à la fois de la molécule
               et de l’espèce végétale considérée, moins de 4% pour l’atrazine jusqu’à 13% pour
               l’isoproturon[Lin et al., 2003, Lin et al., 2008, Grundmann et al., 2011]. Bien que
               non négligeable, ce processus ne sera pas traité dans la suite de la thèse, mais il
               sera pris en considération de manière indirecte comme pour la volatilisation.


               1.1.4 Le transfert des pesticides

                  Le déplacement des pesticides dans l’environnement est intimement associé au
               transfert hydrique. Le mouvement des pesticides peuvent se faire soit par ruissel-
               lement, soit par lixiviation vers la zone non saturée [Corwin et al., 1999].



               1.1.4.1 Transfert en surface : le ruissellement
                  Les pesticides présents dans les premiers centimètres du sol peuvent être trans-
               férés par l’eau sous forme dissoute ou particulaire
                  [Bailey et al., 1974, Louchart & Voltz, 2006]. Le transfert par ruissellement va
               dépendre à la fois de l’état hydrique du sol, des propriétés hydrauliques de celui-ci,
               de l’intensité de la pluie et des caractéristiques des matières actives
                  [Gouy & Belamie, 1993, Gril et al., 1999, Dur et al., 1998].











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