Page 66 - Acccueillir la petite enfance - programme éducatif - Québec

de les laisser s’exprimer tout en restant à leur écoute. Selon sa personnalité et son
expérience, un adulte interviendra en ce sens facilement alors qu’un autre aura à
faire des efforts particuliers pour être à même de respecter le rythme de chacun des
enfants et de rester à leur écoute jusqu’au bout.
Les questions suivantes sont des exemples d’interrogations qui, selon la situation,
pourraient permettre d’amorcer la réflexion-rétroaction :
En quoi les actions éducatives réalisées à partir de mes observations ont-elles été
cohérentes avec les intentions éducatives ciblées ?
Les expériences et le matériel mis à la disposition des enfants les ont-ils aidés à
approfondir des acquis ou à acquérir de nouvelles habiletés ? Si oui, lesquels ?

Quelles interactions ont facilité l’établissement, par chacun des enfants, d’un
lien significatif avec moi ? Quelles sont mes interactions avec les enfants qui ont
encouragé leur sentiment d’appartenance au groupe et au SGEE ?

Quelles expériences vécues au SGEE et quel matériel de jeu étaient appropriés
au niveau de développement d’un enfant, d’un sous-groupe d’enfants, du groupe
d’enfants ? Correspondaient-ils à leurs champs d’intérêt ? En quoi ont-ils contribué
à l’exploration dans plusieurs domaines de leur développement ? Leur ont-ils
permis de vivre des moments enrichissants ?
Les enfants ont-ils exprimé de nouveaux goûts, ont-ils posé des questions ou fait
preuve de curiosité ? Comment me suis-je ajustée à ces manifestations ?
Comment pourrais-je améliorer le déroulement de cette situation de jeu ?
L’activité s’est-elle déroulée dans un climat positif ? Y a-t-il eu des conflits entre
les enfants ? Comment ont-ils été résolus ? Quels enfants étaient concernés ?
Comment pourrais-je prévenir certaines situations conflictuelles ?
Comment puis-je enrichir les expériences que vivront les enfants au cours des
prochains jours, à partir de ce qu’ils viennent de vivre ?
Quelles réactions spontanées dois-je absolument freiner pour être en mesure,
dans les situations concrètes, d’appliquer les principes du programme éducatif de
mon SGEE ?
Quelle documentation serait-il pertinent de consulter pour que mes actions
éducatives s’améliorent (la résolution des conflits, l’autorégulation des émotions
chez les enfants, les expériences d’éveil à la lecture et à l’écriture appropriées à un
groupe d’enfants de 3 ans ou en groupe multiâge, etc.) ou pour mieux comprendre
le développement des enfants ?

Dans quelle mesure mon attitude, ma présence et mes actions ont-elles influencé,
de manière positive, sur le déroulement d’un moment de transition habituellement
difficile ?

La réflexion-rétroaction, comme nous l’avons mentionné plus haut, soulève des
questions qui pourront à leur tour être ciblées afin de guider de nouvelles observations.
Elle contribue à choisir les actions éducatives les plus appropriées. Cette étape
du processus de l’intervention permet donc au personnel éducateur ou aux RSG
d’évaluer et d’ajuster l’ensemble des éléments qui agiront sur le bien-être et sur le
développement de l’enfant et du groupe d’enfants.
La réflexion-rétroaction est l’étape au cours de laquelle les plans d’intervention et
d’intégration au SGEE d’un enfant handicapé sont révisés et ajustés. C’est aussi à
cette étape que le personnel éducateur ou la RSG envisage de soutenir les parents
pour qu’ils sollicitent, si ce n’est pas déjà fait, une évaluation par un professionnel
reconnu afin de mieux comprendre certains besoins et caractéristiques de l’enfant.

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Le processus de l’intervention éducative 59