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Les stéréotypes sexuels : des obstacles à déconstruire
Un stéréotype correspond à une idée toute faite, à une croyance que l’on attribue, à
tort, à tout un groupe de personnes. Les stéréotypes sexuels attribués aux filles et
aux garçons ne sont pas des caractéristiques innées, présentes dès la naissance,
mais ils sont construits dans les interactions quotidiennes avec l’entourage.
Par exemple, des idées préconçues sont encore véhiculées selon lesquelles les
filles sont calmes et les garçons sont turbulents ou encore les filles s’expriment
davantage verbalement, les garçons physiquement. Les stéréotypes accentuent
les différences entre les sexes et posent des limites à ce qu’une personne devrait
pouvoir faire ou penser, en fonction de son sexe.
L’une des hypothèses sur la différence entre les garçons et les filles en ce qui a trait
à la réussite éducative concerne l’adhésion aux stéréotypes sexuels. En effet, les
attentes à l’égard des filles reposeraient souvent sur les caractéristiques qui leur
sont attribuées et qui favorisent leur apprentissage du langage et le développement
de leurs compétences sociales. Par contre, les attentes à l’endroit des garçons
seraient moindres dans ces domaines, ce qui contribuerait à limiter leurs occasions
de développer des compétences nécessaires à une adaptation future harmonieuse
à l’école 333 .
Afin d’éviter de donner une éducation stéréotypée aux enfants de leur groupe,
le personnel éducateur et les RSG sont invités à :
choisir le matériel de jeu neutre (éviter les jouets roses et mauves destinés plus
spécifiquement aux filles) ;
répartir les tâches et les responsabilités sans égard aux rôles traditionnels
(par exemple, effectuer une rotation des tâches afin que les filles aussi déplacent
des objets lourds et que les garçons réalisent des tâches de nettoyage) ;
renforcer positivement les caractéristiques et les comportements
habituellement attribués à l’autre sexe (souligner la capacité de se concentrer
des garçons ainsi que la qualité de leur langage et la vigueur physique des filles,
par exemple) ;
déconstruire les stéréotypes sexuels avec les enfants lorsque
des situations vécues au SGEE les mettent en lumière (amener
les enfants à réfléchir aux impacts de leur attitude lorsqu’ils
refusent qu’un de leurs pairs se joigne à leur jeu en raison
de son sexe, par exemple) ;
etc. ! ! ! ! ! !
...Marc est très fier d’entendre les enfants de son groupe défendre
leur droit de jouer à tous les jeux, peu importe leur sexe, lorsqu’ils
sont à l’extérieur avec les autres enfants du SGEE. Lorsqu’il a
dû aborder le sujet avec eux en raison d’un conflit qui amenait
les garçons à refuser que les filles accèdent au coin des jeux de
construction, il était loin d’imaginer que les enfants défendraient
filles et les garçons....
bientôt par eux-mêmes la répartition égalitaire des jeux entre les
Les domaines de développement 161